• chapitre 31 : Antonia

              Chapitre 31 : Antonia

    Dans le sous-sol du château des Granchester, on pouvait entendre les cris d’Antonia,

    -Lâche-moi, sale traître, t'es là je sens ta presence , espèce de sale fouine, toujours dans les bottes de ton maître!

    Antonia reconnut dans la personne qui l'empêchait de bouger l'odeur musquée et de lilas de son ancien amant.

    -Pourquoi? Arriva-t-il à lui dire.

    -Pourquoi oses-tu m'adresser la parole? Je te tuerai toi aussi Philibert, espèce de fouine! Toujours a obéir à ton maitre  Ernestine où es-tu?

    -Ça ne sert à rien de crier, ma douce colombe, tu es prise au piège. Ma magie n'est certes pas aussi puissante mais pour le moment tu es encerclée.

    -Je te préviens, un jour je sortirai et prépare-toi à ma vengeance.

    Mais Antonia sentit dans sa nuque des larmes lui perler.

    -Mais je suis désolé, pardonne-moi pour tout le mal que je t'ai fait!

    -Comment oses-tu me parler ainsi?

    -Je suis désolé, écoute les battements de mon cœur, il battait avec le tien à l'unisson.

    -Ne me touche pas, Florian.

    -Je veux entendre les battements de ton cœur comme autrefois.

    -Mais...

    Florian fut surpris de ne découvrir aucun bruit.

    -Qu'as-tu fais, qu’ais-je fait? Pourquoi je ne t'ai pas choisie, je le regrette tant!

    -C'est trop tard, tu es parti.

    -Non, Mark et moi nous avons échangé notre cœur, c'était trop dur de vivre loin de toi! Je voulais savoir comment tu allais malgré tout.

    -Arrête, pas besoin de ta pitié.

     

    Antonia se souvint du jour où elle s'était arraché le cœur sur les conseils d'un mage roublard du nom de Rumpelstiltskin et de sa rencontre avec ce dernier.

    -Gente dame, que me vaut cette visite, êtes-vous perdue dans la forêt maudite, pauvre oie blanche avec un cœur si pur?
    -Qu'est-ce qu'il a mon cœur?

    -Jamais à cause de lui vous pourriez utiliser la magie noire il est trop pur pour cela et pourquoi une être comme vous veut se venger du prince charmant?

    -Il est parti pour une autre femme.

    -Ma pauvre vous allez en trouver un autre, ce n’est pas ce qui manque dans le coin.

    Le royaume fourmille de galants princes charmants.

    -Jamais de la vie! Ce sont tous des traîtres et menteurs, je veux le détruire.

    -Pour cela, ma douce, vous devrez abandonner votre cœur.

    -Mais je ne peux vivre sans cœur.

    -Si, votre haine le remplacera, elle vous consumera et vous fera vivre. Mettez à la place cet herzat de cœur, on n'y verra que du feu.

    -Mais...

    -C'est le seul moyen.

    -Je n'y arriverai jamais.

    -Il suffit de le vouloir et de penser à votre soif de vengeance.

    -Pourquoi t'es-tu arraché le cœur?

    Florian était abasourdi par sa découverte.

    -Pour me venger, c'était le seul moyen d'avoir la paix! Tu m'as ôté la seule personne que j'aurais aimée, mon fils! Tu l’as fait croire pour mort.

    -Ce n'était pas mon idée, j'ai qu'obéi aux ordres.

    -C'est là ton problème! Sais-tu ce que ça fait d'entendre jour et nuit les pleurs d'un bébé que tu ne peux réconforter?

    -Non.

    Florian savait qu'il avait mal agit mais il pensait le faire pour l'intérêt général.

    -J'en avais marre de cette souffrance mais t'inquiète pas je suis devenue la plus puissante sorcière.
    Jamais tu ne m’arrêteras.

    -Me pardonneras-tu un jour mon erreur de n'avoir pas cru en notre amour? Entends-tu les battements de mon cœur? Je t'aime .

    Il la retourna et sella sur ses lèvres un tendre baiser.

     



    Ernestine comprit que sa maîtresse à qui elle avait juré fidélité était en danger et comprit que le cœur qu’Antonia possédait n'était pas celui de Mark Sanders mais celui de Florian, le sort l'avait maintenue en vie vu que son cœur était dans le royaume de Lakewood. Elle accourut au château et découvrit Antonia dans les bras de Florian.

    Antonia prise au dépourvu ne sut comment agir.

    Florian lui dit,

    -Tu l'entends le battement de mon cœur? Si tu n'en as plus, je ne peux vivre sans toi! Arrache mon cœur et fais ce que tu veux de moi, mais je t'en prie épargne ma descendance, ils n'y sont pour rien dans nos malheurs, c'est ma faute, seulement ma faute.

    -Mais maîtresse Antonia! Lui cria Ernestine pour la sortir de sa torpeur.

    -Je ne te l’arracherai pas, je veux que tu vois ce que tu as fais.

    La magie qui retenait Antonia s’affaiblissait et elle put sortir de son piège.

    -Antonia, que dois-je faire? Le tuer?

    Antonia sortit de son piège avec un semblant d'entrain. Elle était malgré tout émue par son baiser plus qu'elle voudrait se l'admettre.

    -Non, il mourra de chagrin. Je vais l'enfermer dans se sous-sol pour une durée indéterminée et quand j'aurai besoin de le faire sortir il en sortira, ce serait dommage qu’il n’assiste pas aux réjouissances, c'est en partie à cause de lui que tout est arrivé.

    -Pense à ce que tu m'as fait subir et habille-toi avec des remords, mon pauvre, tu as une bien triste mine.

     



    Lakewood...

    Sœur Maria avait trouvé une mouffette dans les bois cette dernière accepta de l'aider.
    La journée finie, Sœur Maria et les pensionnaires dînèrent dans le réfectoire. Sœur Maria annonça la bonne nouvelle.
    -Mlle Pony, je l'ai trouvée!

    -Ah bon.
    -Oui c'est une femelle, elle l'appela, Capucine! Viens.

    Mlle Pony rit à l'écoute de son prénom.

    -Capucine, comme c'est surprenant!

    -Oui, on va pouvoir utiliser nos pouvoirs et aider Candy dans sa quête.

    -Elle y arrivera si elle écoute son cœur, la fée bleue nous a aidés de l'autre côté, elle a transmis les médaillons comme elle devait le faire.

    -Mais comment les élus de la lune et du soleil sauront-ils? Ma plus grande crainte c'est qu'ils ne se reconnaissent pas.

    -Sœur Maria attendez un peu, seul le destin nous dira si on a eu raison ou tort.



    Henri et Eliza toujours en fuite arrivèrent de bon matin vers la grotte interdite la fissure était toujours présente de même que la porte.

    -Es-tu certain de ton choix Henri? Tu dois dire adieu pour toujours à ton royaume.

    -Oui Eliza, une vie sans toi me serait insupportable, l’idée de passer mon existence ainsi, je préférerais mourir plutôt que de ne pouvoir admirer ton regard.

    Eliza se mit à rougir.

    -Oh Henri c'est trop d'honneur.

    -Attends, Eliza, répondit Henri avant que cette derrière eut franchi l'autre royaume.

    -Quoi donc? Ne me dis pas que tu as changé d'avis?

    -Non, viens que je te prenne dans mes bras.

    -Pourquoi? Pour franchir cette porte comme ma future épouse.

    -Oh Henri.

    -Eliza, j'ai pris conscience de mes sentiments, je t'aime depuis le premier jour où je t'ai vue, tu étais habillée d'une robe rouge.

    -Non Henri.

    -Si! Je t'avais vue avant que tu me rencontres, tu avais volé mon cœur à cet instant ma douce et belle Eliza.

    -Moi aussi, je t'aimerai toujours.

    -Viens, Eliza, allons construire notre avenir.

    Il la prit dans ses bras et avec une pointe d'émotion dans le regard, Henri ouvrit la porte et dit adieu à son royaume.

    Adieu, très chers parents, je vous ferez parvenir un message, n'ayez pas de craintes, je pars vivre ma vie avec la femme que j'aime le plus au monde, Ne soyez pas trop déçus,
    Adieu,
    Votre humble fils Henri Charles William Louis Albert Ferguson 3ème du nom.


    C’était le message qu'avait envoyé par une luciole Henri à ses parents.

    C’est ainsi qu’Eliza et Henri partirent construire leur avenir à New World.

    -Henri mon chéri.

    Eliza oublia dans le regard d’Henri, elle s'y était noyée dedans, sa mission et son frère Neil laissés avec Candy et Flanny.

    -Je t'aime, Henri.

     

    Sarah dans son splendide château où elle avait trouvé refuge souffrait toujours de son mal de tête et elle toussait un peu de sang elle pâlissait à vive allure.

    -Mais qu'est-ce qu'il m'arrive? Antonia doit être en danger, tu as été bien trop orgueilleuse toi!

    Sarah se souvenait de son passé.
    La grande tante l'avait forcée à prendre des cours de piano.
    Et un jour elle devait jouer devant tout le royaume un concerto et elle était morte de peur.

    Ces relations avec elle n'étaient jamais au beau fixe. Elle ne lui avait montré que mépris et dédain mais après avoir failli mourir noyée, cette dernière se mit à éprouver d'étranges sentiments. Ce matin elle lui avait fait promettre qu'il assisterait à son concerto mais Georges ne vint pas, il partit en urgence rechercher une espèce de rose pour offrir à sa sœur Rosemarie. Elle ne lui pardonna jamais cet affront et jura de séparer Georges de sa sœur.

    C’est à ce moment-là que son cœur se noircit davantage elle était habitée par Sarah ne voulut plus jamais connaître ce genre de sentiments pour un homme, elle épousa Mr Legrand par convenance.

    -Tu vois, ma très chère sœur, personne ne pourra te réveiller ici.

    Mais Sarah entendit les murmures d'une voix qui lui était inconnue.

    -Non, ma tendre enfant, ne dis pas cela.

    -À qui j'ai l'honneur d'avoir la visite? Montrez-vous immédiatement.

    -Je suis la fée bleue du royaume de New World.

    -Je croyais la magie morte.

    -En partie, Sarah, n'écoutez pas votre haine, si vous laissez votre sœur dans cet état vous détruirez votre âme par la même occasion.

    -Mais je m'en fous.

    -Non, pensez aux gens qui vous aiment.

    -Il n'y a personne.

    -Personne?

    -Oui.

    -Vous faites erreur, votre sœur ici présente malgré tout ce que vous lui avez fait subir, vous aime toujours.

    -Non, elle me hait, elle m'a volé le seul homme que j'ai aimé.

    -Étiez-vous sûre que ce soit de l'amour?

    -Mais je sais ce que c'est!

    -Sarah, aimer, c'est aussi savoir renoncer, ce n’est pas emprisonner l'autre dans ses désirs. Regardez votre avenir avec Georges croyez-vous qu'il aurait été heureux avec vous?

    -Mais je l'aimais moi!

    -Vous venez de dire aimais pas aime.

    -Je ne voulais pas qu'il ne la prenne, c'était ma sœur à moi, tout le monde l'aimait.

    -Mais êtes-vous sûre qu'elle était vraiment heureuse?

    -Oui, elle l'était.

    -Vous le pensez, regardez cette boule, elle vous dira ce que vous devez entendre. Croyez-moi, il est encore temps de changer d'avis, vous avez encore votre cœur, écoutez-le davantage et non votre devoir, ne faites pas comme votre grand-tante Ellroy.

    -Vous connaissez la grand-tante?

    -Oui, il n’y a pas plus tête de mule qu'elle, si elle avait écouté son cœur elle aurait pu pardonner.

    -Pardonner à qui donc? La grand-tante n'a jamais eu de galant homme.

    -Si, Sir MacGregor, ils étaient épris l'un de l'autre sans oser l'avouer à l'autre.

    -Vous divaguez royalement.

    -Cessez cette folie, elle est en train de lentement vous consumer, arrêtez Sarah je sais qu'une partie de vous est bonne et vous n'étiez pas cet être diabolique qu'on croit voir, je crois en vous, moi. Ne devenez pas aigrie comme votre grand-tante. Mais je crois en toi, moi.

    -Qui êtes-vous et allez-vous en! Qui est cette fée? Encore une alliée de Rosemarie et de Blanche-Neige, ça doit être elle qui a dû lui dire de venir me parler! Pourquoi ne vont-ils pas me laisser tranquille? Pensa Sarah Legrand.

     



    Eléonore Baker était depuis trop longtemps sans nouvelles de Flanny et son fils Terry malgré sa rancœur elle s'inquiétait du sort de Richard elle n'arrivait pas à le haïr.

    -Pourquoi n'as-tu pas cru en notre amour, Richard?

    Oliver et Sarah Jane, la fille d'Eléonore, jouaient tranquillement dans leur chambre.
    Eléonore leur apporta leur goûter, heureuse de voir qu’Oliver était toujours de bonne humeur malgré la séparation.
    Elle voyait en lui son Terry ils étaient tous les deux bruns.
    Mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être triste d'avoir pas pu l'élever comme n'importe quelle mère au monde.



    Lakewood, dans la salle des conseils, simple d'aspect avec une grande table simple et formelle décorée par une simple tapisserie murale qui représentait la construction et les personnages clefs du clan Ardlays.

    Le conseil des anciens mages commença, la grand-tante en tant que chef du clan Ardlays le présida, elle n'avait bien sur convié aucun membre du clan MacGregor.

    -L'heure est grave. Perfide, le clan MacGregor veut nous voler notre royaume, jamais de ma vie, ils ne l'auront, plutôt mourir que de leur laisser ce trône!

    -Mais, il est dans un bois sans valeur! S'exclama un conseiller.

    -Ce n'est pas la valeur, ce qu'il représente, c'est assis sur le trône que mon lointain ancêtre construisit ce royaume, il rédigea la plupart des lois qui sont en cours d'actualité.

    -Mais savez-vous comment il s’appelle? Demanda un mage.

    -William le lumineux mais on a perdu sa trace, les archives de cette partie ont brûlé pendant une des nombreuses guerres de succession avec le clan MacGregor. D'après certains qui osent croire que c'est les MacGregor qui ont créé ce royaume, c'est faux! Sur cette tapisserie murale, il y a la preuve que c'est notre clan les Ardlays qui l'ont fondé! Regardez William le lumineux qui tient dans ses mains la couronne de Lakewood et de l'autre l'un des parchemins magiques où sont rédigées les lois du royaume et regardez le dernier c'est le trône royalement.
    Jamais je ne supporterai que des mécréants osent s'asseoir sur ce trône! Si je dois payer de ma vie, je le ferai! Seuls les Ardlays pourront s'y asseoir!

    L’un des mages avec une très longue barbe se leva et dit,

    -Mais l'heure est grave, Sarah Legrand est accusée de sorcellerie, sa tête est mise à prix de même que celle de ses enfants Eliza et Neil.

    -C'est un mensonge!

    -Prouvez-le donc! Appelez votre nièce! Je ne sais pas où elle se trouve.

    Les mages sont stupéfaits par la déclaration de la grand-tante.

    -C'est vrai! Sarah Legrand sera la sorcière qui détruira notre royaume, il faut l'éliminer avant ainsi que ceux qui l'aideront dans sa folie destructrice.

    -NNNNNNNNNNNOOOON je ne vous permettrai pas cette folie! Sarah n'est pas seulement ma nièce, elle est l'enfant que je n'ai jamais eue! Je ne permettrai pas qu'on touche à un seul de ses cheveux.

    La discussion s'annonçait houleuse. La nuit n'était pas prête d'être finie.

     


    New World...

    Antonia qui avait réussi à fuir de son piège était affamée, elle s'installa dans la salle à manger pour manger un peu et sentit de l'autre royaume que le clan Ardlays allait perdre sa couronne.

    -Ernestine, joins-toi à moi, mange un peu, c'est aux frais de ce cher Florian, il est enfermé pour un très long moment dans le sous-sol de son château. Mange un peu, il faut reprendre des forces, ma vengeance sera enfin assouvie.

    -Oui, madame, mais que vous resterat-il après? Sans votre cœur vous ne pouvez vivre longtemps.

    -Je m'en fous! J'ai attendu des siècles pour voir ce jour arriver, que j'y renoncerai à aucun prix.

    -Mais moi que deviendrai-je?

    -Aucune idée, tu seras peut-être la reine de ce royaume si c'est permis.

    -Mais, Lakewood...

    Antonia s'exclama en ricanant.

    -La couronne reviendra aux MacGregor et j’aimerais voir les corps des ancêtres se retourner dans leur tombe à cette idée.

    -Mais...

    -Allons retrouver Sarah Legrand au plus vite.

    -Oui, maîtresse.



    Sarah regarda un dépliant publicitaire et s'exclama,

    -C’est bientôt la fête des lumières et si j'organiserais un bal au château le c'est le soir de l'éclipse lunaire? Les deux royaumes seront séparés à tout jamais et je serai la nouvelle reine de ce royaume!

    -Mais pourquoi mon cœur me fait-il mal?

    -Arrête de me regarde comme ça, Rosemarie et cesse de sourire.

    Sarah sortit prendre l'air, elle ne pouvait rester plus longtemps en face du cercueil de sa sœur.




    Au château des Granchester, Florian abasourdi prit un poignard et essaya de se donner la mort.
    Il savait qu’Antonia l'avait envoûté pour qu'il puisse se donner la mort mais à ce moment l'idée lui parut être la meilleure chose à faire.

    C’est à ce moment-là que Philibert arriva.

    -Non, maître, il a y en encore de l'espoir.

    -Tout est fini, si seulement je n’avais pas fait cette bêtise!

    -Non, vous n'avez rien fait de mal.

    -Mon très cher Philibert, que serais-je devenu sans toi?

    -Maître, n'abandonnez pas maintenant.

    -Il n'y a rien espérer.

    -Si, l'espoir fait vivre, pensez si je trouvais un moyen pour vous faire sortir! Venez, suivez-moi, Antonia n'a pas tout pensé. Il existe un souterrain derrière ce mur, on pourra quitter ce château.

    -Pour aller où? Je n'ai plus de raison de vivre.

    -Si, suivez-moi, il n'est pas encore trop tard, il nous reste peu de temps! Du courage, maître.
    Votre cœur est valide faites-le pour vos descendants, Sir Richard et son fils Terry, regardez, malgré les erreurs repères de vos ancêtres en amour père et fils s'aiment malgré tout. Votre enfant, lui aussi a subi en quelque sorte la vengeance de sa mère, elle l'a privé de l'amour d'une femme aimante au profit d'une épouse aigrie.

    -C'est de ma faute.

    -Cessez de vous blâmer, ce sont des anciens mages qui ont scellé votre destin en interdisant toute union avec les Granchester et les Ardlays, la peur de voir les deux royaumes réunis les poussèrent à éviter vos unions.

    -J'aurais jamais dû l'aimer, si seulement j'avais épousé Raiponce!

    -Mon maître, on ne choisit pas qui on aime, venez, fuyez vite ce château, nous avons une longue route à faire avant la future éclipse lunaire.

     



    Tom réussit à avoir la somme nécessaire pour acheter la bague pour Sandra.

    Il cherchait un moment idéal et aperçut un dépliant pour une fête pour la fête des lumières.

    Il se dit,

    -C'est le moment parfait pour faire ma demande à Sandra. Je t'aime mon adorée, je sais que malgré les menaces qui sont sur nos têtes je mourrai heureux de savoir que tu voudrais être mon épouse dans l'autre monde. Je n'ai plus peur, à tes côtés, je me sens pousser des ailes.

     



    Susanna, qui depuis quelque temps prenait des cours de chants lyriques, avait conquis un nouveau public, sa voix était si pure, elle chantait si bien qu'on lui proposa de chanter au château d'une illustre grande dame pour la fête des lumières. Bien sûr, elle devrait se coltiner ce maudit Charly Sanders qui la suivait comme son ombre malgré les nombreuses piques qu'elle lui envoyait au visage, il demeurait placide à ces attaques verbales. Charly ne désirait pas lui montrer sa peine, il savait que sous ces airs de diva se cachait encore la petite fille qu'il avait connue, enfant.



    Lakewood...

    Le Capitaine Crochet naviguait avec ses invités Vincent Brown, Georges et Cookie vers le royaume de New World.

    Le jour du départ était célébré le baptême de l'enfant d’Ariel et du prince Éric.

    Il pensait au sort d’Ursula qui n'avait pu empêcher leur union mais son esprit était ailleurs, il pensait aux richesses du futur royaume de New World qu'il pourra piller, cette idée lui faisait friser ses moustaches.

    -Mouche! Cria-t-il, hisse la grande voile, celle avec les plumes de Pégase et allons vers l'autre royaume.

    -Oui, Capitaine! Hissez la grande voile!

    Le bateau semblait voler sur les flots, il naviguait beaucoup plus vite et dans peu de temps, ils
    pourront mettre un pied sur le sol de New World.

    Capitaine Crochet surveillait du coin de l'œil Cookie qui était toujours sur le qui vive.

    -Hé, toi, jeune moussaillon! Détends-toi un peu!

    -Jamais de la vie!

    Et Cookie vit tomber son médaillon avec le portrait de Dorothy et celui son frère.

    Crochet le rattrapa et dit.

    -C’est ta fiancé? Beau brin de femme!

    -Pas touche!

    -Et cet homme m'est familier.

    -Je veux bien... ne pouvant contenir sa colère plus longtemps.

    -Vous allez nous tuer, bande de pirates sans scrupules.

    -Non, ce n’est pas un pirate, c'est un garde du clan Ardlays qui l'a accidentellement tué en voulant me tuer comme d'habitude, mais ton frère s'est interposé pour que le garde évite de tuer une petite fille.

    -Comment?

    -La gamine était un obstacle entre moi et la balle qui devait me tuer.

    -Menteur! MENTEUR!

    -Si... Il ne pouvait pas perdre cette occasion de tuer et il allait viser et tuer cette petite mendiante,
    elle n’a pas une famille pour la pleurer.

    -Mais...

    -Si tu ne me crois pas, regarde dans ce miroir magique et tu verras la vérité.

    -Mais...

    -Fais-le! C'est un ordre! Je suis ton Capitaine! Obéis! Mouche, apportez-moi une tasse de thé.

    Georges lui dire sa manière de voir les choses et qu'il trouvait son comportement infâme face à Cookie mais Vincent Brown l'en empêcha.

    -Laissez-le découvrir la vérité. Crochet est un homme sans foi ni loi, mais ce n’est pas un menteur sur ce genre d'histoires.

    -Ne me dites pas que vous le croyez! C'est un pirate.

    -Il le faut bien, quand on arrivera à New World, je demanderai à mon amie Mlle Jeanne de prendre soin de Cookie, elle nous aidera à retrouver le corps de la défunte.

    -Aimez-vous cette femme?

    -Qui donc?

    -Mlle Jeanne.

    -C'est une très bonne amie, elle m'a aidée quand j'étais au fond du trou.

    -Je vois.

    -Merci, Georges, d'être là pour moi. Vous m'avez aidé à reprendre confiance et si je n’arrive pas à réveiller Rosemarie...

    -Vous y arriverez.

    -Et si ce n'est pas moi? Peut-être que ça se peut que ce soit l'homme qu'elle ait aimé avant de ne connaître celui qu'on lui a forcé de se séparer, peut-être que lui la réveillera...

    -C'est impossible, monsieur Brown, vous êtes son époux.

    -Non, je ne pense pas. Je ne l'étais plus pendant une longue période et elle m'a cru mort. Je pense que c'est cet autre homme.

    -Non, Vincent, je ne vous permets pas de douter plus de votre amour, cet autre homme doit rester dans l'ombre.

    -Comme vous l'étiez pour la famille Ardlays, vous êtes toujours dans l'ombre pour veiller à leur intérêt.

    -Mais...

    -Il n'y a pas de mais, vous êtes plus qu'un simple ami, vous êtes mon frère de cœur, je ne vous en tiendrai pas rigueur si un jour dans l'avenir nous étions amenez à devenir rivaux.

    -Quoi?

     Georges était dubitatif . Comment se pouvait-il que Vincent ait pu être amené à penser qu'il était l'autre homme, le premier amour de Rosemarie?
    Non, il ne peut pas le penser. Rosemarie l'aimait, j'étais à ses côtés lorsqu'elle apprit sa soi-disant mort lors du naufrage de son navire.
    Elle était si accablée que j'ai dû rester à ses cotes jour et nuit.
    Non, Rosemarie ne pouvait aimer un autre homme que le père de son fils.

    En moins de trois heures le Jolly Rodgers arriva sur les terres du royaume de New World.

    Et le capitaine dit,

    -Désolé d'arrêter une discussion capitale, mais on est arrivé à New World, je vais pouvoir récupérer les trésors des pharaons! À moi la gloire et les richesses de ce royaume!

    Cookie avait découvert la vérité, mais que faire pour honorer la mémoire de son frère? Mais avant, il se devait de retrouver Dorothy et de lui proposer de partager le peu de temps qu'il resterait à vivre, il n'avait pas le cœur à se venger, à quoi bon? Cela ne lui rendra jamais son frère.

     



    Dans l'appartement des frères Cornwell, Archibald annonça en même temps que son frère leur projet d'avenir d'épouser l'élue de leur cœur, Annie pour Archibald et Patty pour Alistair.

    -Mon frère, tais-toi.

    -Pas la peine de rire!

    -Je vais me marier, moi.

    -Toi aussi?

    -Je suis trop contente! Annonça Annie à Patty, Tu vas devenir ma sœur.

    -Moi aussi, reprit Patty, regarde ce que je viens de recevoir dans la boîte à lettres!

    -Quoi donc?

    -Quatre invitations pour le bal des lumières dans un mystérieux château, j’avoue que cette idée me fait un peu peur, il a l'air lugubre ce château.

    -Moi aussi, j'ai peur, lui répondit Annie.

    -N’ayez plus peur, mesdames, leur répondit Archibald tout en enlaçant Annie, on sera là pour vous protéger, n'est-ce pas mon frère?

    -Bien sûr, Patty!

    -Mais je ne veux pas gâcher l'ambiance, avez-vous trouvé l'autre grimoire?

    -Oui, ma douce Annie, mais mon frère a perdu l'autre grimoire dans son atelier, il ne sait plus où il l'a rangé. J'ai dû le chercher dans son atelier et il a taché ma plus belle chemise de soie, regarde, Annie, une tache de graisse ne partira de ce tissu.

    -Mais, Archi, je suis désolé, c'est de ma faute, j'aurais dû te le dire avant.

    -Me dire quoi, Annie? Que les taches de graisse ne partent pas sur de la soie? Ça, je le sais depuis
    que je suis enfant.

    -Arrête de faire ton prince chochotte, tu m'agaces avec tes fringues.

    -Mes confrères, taisez-vous! C'est moi qui ai range à l'abri le grimoire, il est entreposé comme un vulgaire livre sans la moindre précaution.

    -C'est faux, il était sous une pile de revues sur la mécanique, c'est en cas d'intrusion ennemie, ils ne penseront pas chercher un grimoire à la vue de tous, dans une pile de journaux sur la mécanique, tu ne trouves pas ça bien pensé  Patty?

    -Oui, Alistair, mais Annie aurait pu t'en parler avant.

    -J’ai oublié j'étais appelée en urgence pour un shooting photos avec...

    -...Cet espèce d'homme de Cro-Magnon.

    -Archibald ne raconte pas que t'es encore jaloux de lui, c'est croc mignon.

    -Mais il est où mon grimoire?

    -Dans mon armoire.

    -Ne bouge pas, Annie, je vais aller le récupérer.

    -Non, pas avec tes mains couvertes de graisse par ta mécanique.

    -Mais, mon frère, elles sont propres mes mains.

    -Arrêtez de vous chamailler, j'irai le récupérer moi-même, de cette façon, vous ne le trouverez pas
    et il est inconvenant de fouiller dans l'armoire d'une femme, pas vrai Patty?

    -Bien, Annie, voudrais-tu aller chercher le grimoire de mon frère?

    -Et toi, Archi, va chercher le tien, où l'as-tu mis?

    -Il sera simple à retrouver dans ma chambre.

    -Non, celle que tu mis as en chantier, elle est couverte d'habits.

    -Elle n’est pas si bordélique que ça!

    -J'ai pas pu mettre un pied sans marcher sur un des tes vêtements si précieux.

    -Archi, qu'as-tu fait?

    -Rien, puce.

    -Archibald, dit Annie en rentrant dans sa chambre, viens là.

    Archi entra comme un enfant qui venait de se faire gronder.

    -Pendant que je cherche l'autre grimoire, je t'ordonne de ranger ton désordre, d'habitude t'es plus ordonné.

    -Mais, puce, c'est ta faute, je voulais...

    -Je sais, Archi, ne fais pas cette tête-là, regarde il est caché derrière la chemise que tu portais le jour de notre première rencontre, tu es étais si beau!

    -Comme tous les jours, Annie.

    -Patty, tu vois la modestie n'étouffe pas mon frère.

    -Archi, récupère ton grimoire et suis-moi dans le salon, je récupère dans ma chambre celui de ton frère Alistair, viens que je te le remette en mains propres.

    -Oui, Annie.

    -Et moi, dit Patty, je vais aller préparer du thé.



    Millicent, dans les bras de son grand amour lord Carrington, fut surprise de découvrir une invitation au bal des lumières.

    -Milli, crois-tu qu'on devrait?

    -Oui, mon bien-aimé, on ira à ce bal et nous serons les futurs roi de ce nouveau royaume, New World sera entre nos mains!

    -Tu es diaboliquement géniale.

    -Bien sûr, dit-elle en réclamant un baiser qui lui donna.

     


    Lakkewood
    Salle des conseils, la porte s'ouvrit brusquement faisant clore les débats animés.

    -Qui ose nous déranger pendant un débat important?

    Et entra MacGregor déterminé.

    -Vous! Que faites-vous là?

    -Taisez-vous! L'heure est grave, je suis venu pour…

    -Je sais, encore magouiller et mentir pour récupérer le trône.  S'écria la grande tante

     

     


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